Publié dans Mes coups de cœur, Mes lectures, Romans

Il est temps de parler d’un sujet trop souvent passé sous silence

Bonjour !

Je vous retrouve pour une chronique qui, je l’espère, sera à la hauteur du roman, tant c’est un bijou :

La rue qui nous sépare, écrit par Célia Samba et paru en janvier 2021 chez Hachette

Le résumé

« Noémia a dix-neuf ans, Tristan vingt et un. Ils se croisent tous les jours, ils se plaisent, c’est évident. Mais Noémia est étudiante et Tristan est sans-abri. Entre eux, il y a le froid, la société? ; entre eux, il y a la rue… qui est difficile à traverser. »

Mon avis

J’attendais la sortie de ce roman avec impatience, et quand j’ai vu qu’Hachette proposait des services presse via NetGalley, j’ai fait une demande en me disant qu’elle n’aboutirait pas (le roman était très demandé). Finalement, ma demande a été acceptée (merci beaucoup pour votre confiance !), et après des heures de problèmes techniques avec Adobe (c’est pas une blague, vraiment des heures), j’ai pu commencer ma lecture.


Dès les premières pages, le récit est émouvant (non, je ne suis pas trop sensible !). On découvre rapidement les deux protagonistes, Mia et Tristan, et leur quotidien : Mia est étudiante, Tristan vit dans la rue.

Le roman est en plusieurs parties, et retrace la relation de Mia et Tristan : quand ils se rencontrent, quand ils apprennent à se connaître, et quand ils se séparent. Le récit est à la troisième personne, et Célia Samba a écrit deux fins différentes : l’une est plus réaliste, et l’autre est pour celleux qui veulent croire qu’une belle fin est possible (j’ai tenu à lire les deux, mais libre à vous de n’en lire qu’une seule).

Lorsque Mia croise Tristan pour la première fois, elle se demande quelle attitude adopter : lui donner de l’argent serait condescendant, elle opte donc pour lui offrir une crêpe, mais se ravise au dernier moment. Elle ne veut pas qu’il pense qu’elle le regarde de haut ou qu’elle se trouve supérieure.

Existait-il des mots qui, prononcés dans ces conditions, ne se teinteraient pas de condescendance ?

Je pense qu’on a tous et toutes déjà été dans cette situation : ne pas oser regarder la personne en face de nous dans les yeux, de peur de paraître hautain.e, ne pas savoir quelle attitude adopter pour ne pas sembler méprisant.e.

Le sujet de la précarité est loin d’être le seul mis en avant. D’autres sujets, tout aussi tabous, sont abordés tout au long du roman : viol, harcèlement scolaire, prostitution, drogue, alcoolisme, violences familiales, mutilation

L’autrice réussit l’exploit de nous faire réfléchir sans rendre le roman moralisateur. Elle explique dans les notes de fin d’ouvrage d’où lui est venue l’idée de l’histoire, et les recherches qu’elle a effectuées afin de la rendre la plus réaliste possible.

J’ai bien conscience que, malgré mes efforts, il reste probablement des inexactitudes. Cependant, si ce roman peut faire naître une réflexion, être à l’origine d’un changement positif -aussi petit soit-il- pour ceux qui souffrent de précarité, il aura atteint son objectif.

Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, qui devrait être mis entre toutes les mains. Il pourra vous permettre de réfléchir, mais également d’ouvrir le débat (avec des proches, des élèves, en bibliothèque, en école etc.) sur un sujet beaucoup trop souvent passé sous silence.

Auteur :

Je m'appelle Tatiana, je suis passionnée par les BD, la littérature de jeunesse, et les chiens ! J'adore les chiens. Je suis (un peu) maladroite et j'ai un humour pas toujours drôle.

4 commentaires sur « Il est temps de parler d’un sujet trop souvent passé sous silence »

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