Publié dans Mes coups de cœur, Mes lectures, Romans

Une lecture percutante et nécessaire (merci Éric Pessan pour cette pépite)

Bonjour !

Chronique d’un roman qui m’a bouleversée :

Tenir debout dans la nuit, écrit par Éric Pessan et paru en mars 2020 chez L’école des loisirs

Le résumé

« New York, Lalie n’y est jamais allée. Elle n’a même jamais osé en rêver. C’est trop beau, trop loin, trop cher. Alors, quand Piotr lui propose de l’y accompagner, elle est prête à tout pour saisir cette chance. À tout ? Non. Car il y a des choses qu’on ne peut accepter. Des contreparties qu’on ne peut pas donner. Et maintenant la voici dans la rue, face aux regards de travers et aux mille dangers de la nuit, avec une seule obsession : rester éveillée.
Résister. Tenir debout. »

Mon avis

Je ne sais pas par où commencer, alors voici ce que j’ai pensé en refermant ce livre : quelle claque.

Ce récit est bouleversant, impactant, percutant : il n’y a pas assez d’adjectifs dans la langue française pour le qualifier.

C’est le quatrième roman de l’auteur que je lis, après Dans la forêt de Hokkaido, La plus grande peur de ma vie et Aussi loin que possible. J’avais adoré ces romans, qui résonnent encore en moi aujourd’hui.

Parce que ça rit, les garçons, ça raconte que t’es belle, ça te traite vite de p*te si tu réponds ou de p*te si tu ne réponds pas.

Tenir debout dans la nuit est une pépite, une histoire très bien racontée par Lalie, dont on apprend le passé au compte-gouttes, grâce à la belle et prenante plume d’Éric Pessan.

Dès les premières pages, on se prend d’affection pour cette protagoniste ayant vécu une expérience traumatisante, qui se livre peu à peu sur son enfance, sur les raisons de sa venue à New York, et sur ce qui l’a amenée à déambuler seule, sans portefeuille et sans téléphone, en pleine nuit dans cette immense ville.

L’auteur aborde à la perfection des sujets très forts (je n’en attendais pas moins de lui, ce champion). Inégalités et précarité, problèmes de la société américaine, terrorisme, attentats, harcèlement de rue, différences faites entre les genres dès l’enfance, agressions, viol, viol conjugal, consentement, difficulté d’ouvrir le dialogue pour les victimes…

Oui, la liste est longue, mais ce sont des sujets qu’il faut aborder en littérature, et aussi en littérature de jeunesse, pour sensibiliser les lecteur.rice.s dès leur plus jeune âge.

Je viens de découvrir qu’il y a pire que de se faire agresser, il y a l’impossibilité d’être crue.

Petit détail qu’il me tient à cœur de mentionner : dans chaque roman d’Éric Pessan, on retrouve des références à ses autres œuvres. Que ce soit la mention d’un quartier, d’un fait divers, du nom d’un personnage, tous ses romans font partie d’un même univers.


C’est donc un roman que je vous conseille, une lecture que je trouve nécessaire dès l’adolescence (pour les plus jeunes, n’hésitez pas à vous tourner vers des adultes si vous avez besoin de parler de certains passages, et pour les parents, si vous mettez ce bijou entre les mains de vos enfants, profitez-en pour ouvrir la discussion).

Auteur :

Je m'appelle Tatiana, je suis passionnée par les BD, la littérature de jeunesse, et les chiens ! J'adore les chiens. Je suis (un peu) maladroite et j'ai un humour pas toujours drôle.

3 commentaires sur « Une lecture percutante et nécessaire (merci Éric Pessan pour cette pépite) »

  1. Je suis tellement contente si tu as aimé ! Je l’ai lu il y a quelques mois et j’avais absolument adoré, j’ai été retournée par ce bouquin et la simplicité d’une écriture se frottant à un sujet si dur.

    Aimé par 1 personne

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