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Publié dans Bandes dessinées / Romans graphiques, Mes lectures

Mettons fin aux tabous et à la honte

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Confessions d’une femme normale, roman graphique d’Éloïse Marseille paru en avril 2022 aux éditions Pow Pow

Le résumé

« Dans Confessions d’une femme normale, l’autrice montréalaise remonte le fil de ses tribulations dans le but de terrasser la honte qui lui colle au corps depuis l’enfance dès qu’il est question de sexe. D’une remarquable franchise, ce premier livre est un plaidoyer pour une sexualité décomplexée et sans tabous. »

Mon avis

Cette bande dessinée allie humour et autodérision pour parler de son rapport à son corps, de sexe, et de la honte qui entoure ce sujet tabou.

L’autrice est franche, elle ne passe pas par quatre chemins pour exprimer ses pensées. Cela permet aux lecteurs et lectrices de se sentir proche d’elle et de s’identifier à elle. C’est une « femme normale » qui paraît accessible et dont on veut les conseils éclairés et les anecdotes farfelues.

Pour faire simple, ce livre, c’est l’équivalent d’une soirée pyjama, où on se raconte des secrets, des complexes et des mésaventures, mais surtout où on rit beaucoup et où la honte n’a pas sa place.

Je pense que le sexe était bien avec Victor parce que, pour la première fois, j’étais avec quelqu’un qui m’écoutait. C’est quand même triste de penser que c’était le premier à le faire.

Masturbation, relations sexuelles, découverte de son corps, de son orientation sexuelle, abus moraux et physiques… L’humour n’enlève rien à la profondeur des sujets mis en avant.

Ce livre est aussi beau dans le message qu’il fait passer que dans sa forme. Les illustrations sont simples et douces, la palette de couleurs restreinte ajoute du charme et de la chaleur au récit.

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Un raz de marée émotionnel

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Le veilleur des brumes, série composée de trois romans graphiques de Robert Kondo et Dice Tsutsumi, regroupés en une intégrale en novembre 2022 chez Bande d’ados (label de Bayard et Milan)

Le résumé

« Empêcher les ténèbres d’entrer, c’est la mission du veilleur des brumes.
C’est ce que répétait sans cesse le père de Pierre, avant de disparaître. À présent, c’est au jeune garçon que revient cette mission capitale : veiller sur le barrage et faire tourner le complexe mécanisme du moulin afin de repousser les brumes mortelles qui menacent d’engloutir Val-de-l’Aube comme elles l’ont fait du reste du monde.


Veilleur des brumes, c’est une responsabilité solitaire : si, ailleurs, le monde est mort, au cœur du paisible village, la vie a repris, avec son lot de joies et de contrariétés. Pierre va à l’école, a des amis. Pourtant, lorsque vient le soir, il est de retour dans sa tour, face à l’épais brouillard qui lui a volé son père, pour permettre aux habitants de conserver leur insouciance.
Mais, de l’autre côté des murailles, les ténèbres prennent des forces. Le raz de marée mortel revient plus fortement chaque fois, et Pierre et ses camarades vont devoir mener ensemble cette ultime épreuve, ce dernier combat contre les brumes. »

Mon avis

Tant de douceur dans un seul livre… Mon petit cœur risque d’avoir du mal à s’en remettre !

Cette intégrale réunit les trois tomes de la série, dans laquelle on suit Pierre le petit cochon (il est adorable) dans ses multiples quêtes. Il souhaite sauver les habitants de sa ville en trouvant l’origine des raz de marée qui ont détruit le barrage, mais aussi retrouver son père, qui l’a abandonné quelques années plus tôt pour partir dans les brumes.

Les personnages qui l’accompagnent dans sa recherche de réponses sont tout aussi attachants et profonds, chacun apporte sa pierre à l’édifice et met du sien pour que l’équipe arrive à ses fins.

Il n’y a pas de vie, dans les brumes… on n’y trouve que des souvenirs…

Récit écologique, réflexion sur la famille, l’amitié, la mort, la tolérance… Ce roman graphique est bien plus qu’une simple histoire d’aventure. Il plaira autant aux adultes qu’aux ados, le principal étant d’être prêt.e au raz de marée d’émotions lors de la lecture de ce pavé de 500 pages.

Que dire des illustrations ? Elles sont magnifiques, la taille du livre permet de faire des doubles-pages qui donnent des frissons tout au long de la lecture. Elles sont douces, pleines de détails et de chaleur !

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Un vent de liberté

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Hoka Hey !, bande dessinée de Neyef parue en octobre 2022 chez le Label 619

Le résumé

« Dès 1850, les jeunes Amérindiens étaient internés de force dans des pensionnats catholiques pour les assimiler à la nation américaine. En 1900, la population des natifs en Amérique du Nord avait diminué de 93%. La plupart étaient morts de nouvelles maladies importées par les colons, d’exterminations subventionnés par l’état, et lors des déportations.

Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d’un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion.
Il va croiser la route de Little Knife, Amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l’embarque dans son périple. Au fil de leur voyage, l’homme et le garçon vont s’ouvrir l’un à l’autre et trouver ce qui leur est essentiel : l’apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l’un et la découverte de son identité et de ses origines pour l’autre. »

Mon avis

Cette histoire m’a bouleversée du début à la fin. Je ne pensais pas m’attacher autant à des personnages !

Cette bande dessinée au rythme soutenu place au premier plan un anti-héros, Little Knife, qui rêve de justice. Ce dernier, accompagné de ses deux acolytes, va embarquer malgré lui un enfant dans son périple : Georges.

C’est tout un monde qui va s’ouvrir au jeune garçon : celui de ses origines, de son peuple et de ses valeurs, que les responsables du pensionnat catholique dans lequel il a grandi ont essayé d’effacer. Alors que Little Knife est en quête de vengeance, Georges part en quête d’identité.

Notre mode de vie disparaît, nous ne pouvons plus parler notre langue. Nos habitations traditionnelles, nos habits nous sont interdits. Ces plumes et ces nattes sont tout ce qui me reste. Ce sont mes vestiges.

Neyef nous livre un récit initiatique de plus de 200 pages que l’on ne voit pas défiler. Il réussit à mettre en avant des personnages travaillés, uniques, et des valeurs fortes. Cette BD est une perle rare.

Le format rend ce livre encore plus magnifique, car il laisse aux planches l’espace qu’elles méritent. Les illustrations captent l’attention. Bien que les traits et les couleurs soient délicats et doux pour les yeux, les dessins n’en sont pas moins percutants.

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Le roi Arthur a bien changé…

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Furieuse, roman graphique de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat paru en octobre 2022 aux éditions Dargaud

Le résumé

« Le roi Arthur, celui de la légende ? Un vieil ivrogne décrépi qui passe ses journées vautré sur son trône. Sa gloire désormais bien lointaine, il la doit à l’épée magique que Merlin lui a forgée pour terrasser les hordes de démons venues envahir le royaume de Pendragon. Devenue témoin de sa déchéance, l’arme enchantée s’ennuie ferme tandis que la princesse Ysabelle fulmine car son débris de père l’a promise en mariage à l’ignoble petit baron de Cumbre.

Toutes deux bien décidées à se trouver un meilleur destin, Ysa et l’épée s’allient pour fuir le château et partir à la recherche de Merlin et de Maxine, la grande sœur disparue.

Mais le vaste monde peut se montrer bien cruel pour une princesse qui n’a connu que la vie de palais. Et les intentions de l’épée sont peut-être moins nobles qu’il n’y paraît… »

Mon avis

Cette bande dessinée revisite de manière très originale la légende du roi Arthur, et la remet au goût du jour. Alors qu’Arthur est relégué au second plan, en train de décuver sur son trône, c’est sa fille Ysabelle qui est le personnage principal.

Elle est indépendante, et refuse le sort qui l’attend : un mariage forcé avec un baron qui a trois fois son âge. S’emparant de l’épée magique de son père, elle fugue. Sa quête d’identité et de liberté est pleine de surprises…

Ce récit initiatique ne prend pas du tout la tournure à laquelle on peut s’attendre, et c’est agréable d’être surpris par le côté improbable des événements. Il y a un contraste flagrant entre l’humour présent dans l’histoire et les thèmes qui y sont mis en avant. La misère, les conditions de vie déplorables des femmes, la soif de pouvoir et de vengeance, la perversion des humains par les armes, sont autant de sujets qui rendent le propos plus profond qu’il n’y paraît.

Décidément, les filles de ce château ne savent pas tenir en place !

Les illustrations, par leur simplicité, accentuent la profondeur du récit. Elles sont vives et très agréables à suivre durant plus de 200 pages : on ne se lasse pas du style de Mathieu Burniat.

En bref, si vous souhaitez lire une BD engagée et féministe, avec de l’action mais aussi de l’humour, Furieuse est celle qu’il vous faut !

Pour lire d’autres chroniques de bandes dessinées, c’est ici que ça se passe 🙂

Publié dans Mes lectures, Romans

Un petit voyage à Paris dans les années 20

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Elisabeth sous les toits, roman jeunesse de Vincent Cuvellier et Guillaume Bianco paru en mars 2023 aux éditions Little Urban

Le résumé

« Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne, débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon. C’est au dernier étage d’une minuscule chambre de bonne qu’elle trouve refuge. Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l’immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n’est pas une froussarde. »

Mon avis

Au début du récit, j’ai eu un peu de mal à accrocher, car l’histoire commence sans introduction, et il a fallu quelques chapitres pour que je rentre totalement dans ma lecture. J’ai alors suivi la quête d’Elisabeth avce beaucoup d’attention.

La grande force de ce livre, c’est sa forme : il s’agit d’un beau roman relié, avec une très belle couverture et des chapitres ponctués d’illustrations de Guillaume Bianco, un illustrateur dont j’apprécie énormément le style. Les dessins sont simples, les représentations des personnages collent très bien à l’image que s’en font les lecteurs, et apportent une véritable plus-value à l’histoire.

Le style de l’auteur, Vincent Cuvellier, m’a bloquée par moments, car il alterne entre du vocabulaire familier et du vocabulaire soutenu. Je pense que certaines tournures de phrases peuvent être complexes à comprendre pour des lecteurs de 9 ans, et l’alternance de registres risque de les empêcher d’entrer complètement dans leur lecture.

Ce roman est un bon compromis entre beau livre et roman jeunesse. Il plaira à tous les jeunes curieux qui aiment les belles choses, qui ont soif d’aventure, et qui n’ont pas peur des petites créatures qui rôdent dans l’immeuble d’Elisabeth !

Merci à la maison d’édition pour cette belle découverte !

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Une ville paumée et des DVD piratés

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

La Contrebande Society de Forest Hills, roman graphique de Dave Baker et Nicole Goux paru en février 2023 aux éditions Sarbacane

Le résumé

« Quand Kelly, Brooke, Maggie et Melissa achètent le DVD piraté d’un film de Miyazaki, elles ne s’attendent pas à visionner un film d’animation intitulé Super Love XL où le personnage principal, plus « olé olé » que « kawaï », est une humanoïde géante qui tire des rayons laser avec ses seins. Passé le choc — et la fascination, il faut bien le dire —, les filles montent un plan pour revendre des copies de ce film 20 dollars pièce aux garçons de leur école chrétienne très conservatrice. Au début, tout se passe comme prévu. Mais victimes de leur succès, les amies sont vite obligées de produire de nouveaux DVD piratés, s’exposant toujours plus au risque de se faire pincer…
Ajoutez à cela des conflits amoureux au sein de la bande de copines et la situation ne tarde pas à devenir incontrôlable et explosive… ! »

Mon avis

Dès les premières pages, j’ai su que j’allais adorer ce roman graphique, qui a de quoi plaire au plus grand nombre !

Le premier coup de cœur a été pour la narration, qui est assez originale, puisqu’elle mélange l’intrigue principale et des apartés. Ces derniers, qui prennent la forme de cartouches discrets ou de pages complètes, donnent aux lecteurs des informations sur chaque lieu et chaque personnage en temps voulu.

Ainsi, à mesure que les protagonistes entrent dans le récit, on apprend des détails sur leur caractère, leur passé, leurs passions, leurs tourments… Les quatre jeunes filles sont réalistes et attachantes, très différentes les unes des autres. Le fait qu’elles se complètent bien donne du dynamisme à leur groupe, mais également à l’histoire.

On peut dire, sans trop se tromper, que ce qui a accompagné Brooke avec le plus de constance tout au long de sa vie est un sentiment de profonde solitude. Aujourd’hui encore.

Les thèmes abordés sont forts : homosexualité, religion, endoctrinement, problèmes familiaux, dépendance affective, problèmes financiers… Il y en a une multitude, mais ils sont tous mis en avant de manière juste et crédible.

Les illustrations sont très belles, dans une bichromie douce qui rend les traits des personnages assez simples, mais qui remplit les lieux de détails. Certaines doubles-pages, dont celles des chapitres, sont captivantes, et on passe autant de temps à lire les dialogues et les apartés qu’à admirer les recoins de chaque page.

J’ai beaucoup apprécié la fin, dans laquelle les difficultés vécues par les quatre filles ne se résolvent pas par magie…

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Même dans les fictions, il y a des problèmes avec La Poste

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Lettres perdues, bande dessinée de Jim Bishop parue en 2021 aux éditions Glénat

Le résumé

« Comme tous les matins, Iode attend impatiemment cette lettre que le facteur tarde à lui apporter. Surement une blague de ce farceur de poisson-clown qui s’amuse à livrer son courrier aux voisins… Ou peut-être a-t-il simplement été égaré ? Il n’y a qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net : se rendre en ville.
Embarqué dans sa petite auto vert pomme, Iode fait la rencontre de Frangine, une autostoppeuse au caractère bien trempé qui effectue une livraison pour le compte du mystérieux groupe mafieux « la pieuvre ». Seulement, lorsque cette dernière décide de lui fausser compagnie, le jeune garçon s’inquiète et décide naïvement de partir à sa recherche. Sans le savoir, Iode vient de mettre les pieds dans une affaire qui le placera au cœur d’un terrible drame. »

Mon avis

Je pense avoir eu un coup de cœur pour cette BD tant j’ai apprécié la lire, mais je suis sceptique quant aux dernières pages… Je vais donc vous donner mon avis sur le récit hors dernières pages, puis vous détailler un peu pourquoi elles ne m’ont pas convaincue !

Et parfois quand on a peur, on fait ou dit des choses qu’on regrette.

L’univers créé par l’auteur est incroyablement riche, autant au niveau des décors que des personnages et de leur passé. Je dois vous avouer que j’ai eu beaucoup de mal avec Iode, que j’ai trouvé pénible et naïf, mais dont j’ai compris le caractère à la fin du livre. L’action est très prenante, on ne s’ennuie pas grâce aux rebondissements et aux questions que l’on se pose sur l’intrigue.

Les illustrations sont magnifiques, les couleurs sont vives et la palette de couleurs utilisée est vaste, ce qui permet à chaque page d’être différente de la précédente. Le trait de Jim Bishop est délicat, les personnages ont un visage expressif, on sent la quantité de travail qu’il y a derrière chaque case.

La révélation finale fait sens, et remet toute notre perception du récit en question, en nous poussant à l’analyser d’un nouveau point de vue.

Cependant, l’histoire continue après cette révélation, alors que j’aurais trouvé plus juste qu’elle s’arrête. L’action des dernières pages se passe un an après, mais n’a pas de réel sens vis-à-vis de l’intégralité de la BD. J’aurais préféré que le saut dans le temps soit supprimé, ou comblé avec des informations allant dans le sens de ce qui se passe ensuite, afin qu’elle soit vraiment percutante. En l’état, elle n’a pas grand intérêt à mon sens.

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S’enfermer dans le silence après un traumatisme…

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Speak, roman graphique de Laurie Halse Anderson et Emily Carroll paru en 2019 aux éditions Rue de Sèvres

Le résumé

« Melinda a 15 ans. Ce soir d’été, au beau milieu d’une fête, la jeune fille est victime d’un drame. Elle appelle la police. Personne ne saura jamais pourquoi elle a lancé cet appel, ni ce qu’il lui est arrivé cette nuit-là. Tout simplement parce que Melinda, murée dans son silence, ne parvient pas à l’exprimer… »

Mon avis

Coup de cœur pour ce roman graphique juste et bouleversant !

Dans ce récit, on apprend à connaître Melinda page après page. Son histoire est dévoilée petit à petit, et elle se renferme sur elle-même à mesure qu’on découvre son traumatisme. Melinda est une jeune fille à laquelle on peut rapidement s’identifier. Elle n’arrive pas à parler de son traumatisme, c’est une paria dans son lycée car ses camarades la mettent de côté à cause de rumeurs et de jugements non fondés.

Les sujets sensibles qui sont abordés le sont de manière juste et réaliste. Il n’est pas question de faire la part belle au pardon, de romantiser les agressions physiques et sexuelles, ou d’utiliser le « pouvoir de l’amitié » pour faire se rabibocher des personnages qui étaient dans une relation toxique.

C’est arrivé. Impossible de l’ignorer, de l’oublier. De fuir, de s’envoler, de s’enterrer, de se cacher. Andy Evans m’a violée en août dernier. Je n’y suis pour rien. Il m’a fait du mal. Je n’y suis pour rien. Et je ne vais pas laisser ce truc me ronger. Je vais grandir.

Les illustrations sont magnifiques et traduisent à la perfection l’état mental du personnage principal : le fait qu’elles soient en noir et blanc permet de jouer avec l’ombre et la lumière sur chaque page. La forme est assez libre, certaines cases prennent énormément d’espace sur la double-page et sont par conséquent plus impactantes.

En bref, vous DEVEZ lire ce roman graphique car il va vous marquer, et il permet d’aborder sans aucune fausse note des thèmes dont il faut parler.

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J’ai la preuve que les chats sont maléfiques

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Les chats, bande dessinée de Gwénaëlle Boulet et Mélanie Allag parue en javier 2023 chez Bayard

Le résumé

« Un chat…
C’est l’été. Le jeune Sebasto retrouve son vieil ami Da avec qui il compte passer ses vacances.

Deux chats…
D’étranges évènements se produisent depuis l’apparition de félins au pelage noir et au regard métallique.

Trois chats…
Les coïncidences se multiplient, et les nuits de Sebasto virent au cauchemar !

Quatre chats…
Combien seront-ils ? »

Mon avis

Cette bande dessinée m’a tenue en haleine de la première page jusqu’à la dernière !

C’est une pépite qui allie savamment réalisme et fantastique, grâce à la relation entre un petit garçon et un papi et l’angoisse pesant sur ces deux personnages à l’arrivée des chats.

Les sentiments de Da et Sebasto sont très bien décrits et crédibles. Au fur et à mesure que le récit avance, le tourment et le doute s’installent chez les lecteurs et les lectrices. Cela rend la bande dessinée prenante et impossible à poser !

– Tu ne trouves pas qu’il a des yeux bizarres, ce chat ?

– Tu as remarqué aussi ? Je connais les chats aux yeux jaunes ou verts, les siamois aux yeux bleus… mais je n’avais jamais vu de chat aux yeux d’argent…

Les illustrations sont belles et les couleurs sont douces, et les cases ne sont pas surchargées de texte, ce qui laisse de la place à l’implicite et permet au public d’apprécier et comprendre l’histoire sans que l’action soit décrite dans les moindres détails.

Merci à la maison d’édition pour sa confiance et sa patience face à La Poste et son incompétence ! 🙂

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Mon entrée dans le Grishaverse

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Demon in the wood, roman graphique de Leigh Bardugo et Dani Pendergast paru en février 2023 aux éditions Milan (Page Turners)

Le résumé

« Bien avant la naissance de Ravka, du Little Palace et de la Seconde Armée, le Darkling était un simple adolescent solitaire aux pouvoirs extraordinaires… Découvrez son histoire.

Le dernier opus du Grishaverse se concentre sur le passé du mystérieux Darkling. C’est LE personnage qu’on aime détester de la trilogie
Grisha, il captive, et les lecteurs seront ravis de découvrir son histoire… Demon in the Wood est le fruit d’une collaboration entre Leigh Bardugo et la talentueuse Dani Pendergast. »

Mon avis

Quand j’ai reçu le communiqué de presse du roman graphique, j’ai adoré les illustrations, mais je n’ai pas compris grand-chose au résumé… Une fois le livre entre les mains, le résumé était toujours aussi incompréhensible ! Je me suis donc plongée dans ma lecture sans me poser de questions.

Il n’y a aucun lieu sûr pour nous. Aucun refuge. Mais il y en aura un. J’en créerai un.

J’ai eu du mal à cerner les personnages au début de l’histoire : c’est normal, il s’agit d’un préquel de la saga Grisha, que je n’ai pas lue, mais dont j’entends parler depuis des années. Malgré mon ignorance, j’ai rapidement accroché à l’histoire, et l’intrigue m’a tenue en haleine.

Durant tout le récit, j’ai cherché à saisir la personnalité du personnage principal, dont on ne connait pas le vrai nom, uniquement ceux qu’il utilise pour cacher son identité. Il est complexe et bien construit, comme les personnages qu’il côtoie tout au long de l’histoire.

Bien que les pages défilent et que j’aurais aimé pouvoir rester dans l’univers créé par l’autrice un peu plus longtemps, l’histoire développe différentes intrigues et ne paraît pas bâclée.

Les illustrations sont très belles et les couleurs sont vives, ce qui dynamise le récit. La mise en page change très souvent, certaines cases prennent toute une page, c’est très agréable.