Une famille haute en couleurs

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

La famille Vieillepierre, série de Joe Todd-Stanton, dont le premier tome est paru en 2019 aux éditions Sarbacane

Le résumé du premier tome

« Arthur, jeune Islandais, aime s’aventurer dans la forêt pour en rapporter des objets magiques. Un jour, du haut d’un arbre, il voit un monstrueux loup noir renverser le grand feu qui réchauffe les habitants du village pendant les mois d’hiver. Atrix, la doyenne, confie à Arthur la mission d’aller chercher le dieu de la foudre, le seul capable de rallumer le feu, de l’autre côté de la mer. »

Mon avis

Chaque album de la série vous plongera dans une culture différente : vous en apprendrez plus sur les légendes de plusieurs endroits dans le monde grâce aux personnages, mais aussi grâce aux très belles cartes que vous pourrez admirer avant, pendant et après la lecture (elles sont si belles qu’on y revient plusieurs fois !).

L’auteur aime transmettre des valeurs dans ses livres, les albums de cette série mettent en avant des personnages qui ont du mal à avoir confiance en eux, qui ont des peurs et doivent les dépasser en faisant preuve de beaucoup de courage.

Les histoires peuvent se lire indépendamment les unes des autres, bien qu’elles suivent un fil rouge : l’histoire de la famille Vieillepierre et les exploits ayant été accomplis par ses membres. Ainsi, on suit Arthur dans le premier tome, Lucie dans le second, Kaï dans le troisième et Léo dans le dernier. Chaque enfant est unique, curieux, et possède ses forces et ses faiblesses : cela permet aux jeunes lecteurs et lectrices de pouvoir facilement s’identifier à l’un d’eux.

Voici mon bien le plus précieux : une modeste collection de livres, renfermant les histoires de terres et d’êtres tombés dans l’oubli depuis des lustres, et racontées par ceux-là même qui ont réuni ces pièces étonnantes – mes ancêtres !

J’ai eu un petit coup de cœur pour le second tome, car en voyant Lucie je me suis revue il y a des années, à douter de moi et avoir peur du noir. Elle est attachante et adorable, et son histoire m’a davantage touchée que les autres, même si je les ai adorées.

Le récit est dynamique, les personnages sont uniques, et leurs aventures tiendront en haleine les petits comme les grands !

Un album jeunesse pour les curieux

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

À l’intérieur, album de Jean-Baptiste Drouot paru en janvier 2023 aux éditions Little Urban

Le résumé

« Qu’y a-t-il à l’intérieur d’un cochon ? Une famille de loups, bien sûr ! À l’intérieur d’un fer à repasser ? Une salle de sport, évidemment ! À l’intérieur d’une crotte de nez ? D’une chaussette ? D’un volcan ? Surtout, qu’y a-t-il à l’intérieur de ce livre ? »

Mon avis

Je suis une personne très curieuse, et quand j’ai vu que cet album pouvait me dire ce qu’il y avait réellement à l’intérieur des bosses d’un chameau, je n’ai pas hésité longtemps avant de l’ouvrir.

Ce livre permettra aux plus jeunes d’étancher leur soif d’histoires, et aux moins jeunes de bien rire : la double lecture qui le compose est très bien pensée, rendant le livre abordable aux enfants, mais divertissant pour les adultes qui leur liront.

Le découpage en chapitres est très sympathique : la nature, le règne animal, à la maison, les objets du quotidien, la nourriture n’auront plus aucun secret pour vous ! Chaque double-page est une surprise complète qui repousse les limites de votre imagination.

Les illustrations sont colorées, les traits sont fins, les couleurs agréables : tout est prévu pour passer un bon moment !

C’est donc un album drôle, coloré, bien pensé, qui plaira aux enfants comme aux adultes.

Merci aux éditions Little Urban pour leur confiance à toute épreuve !

Une ode à la lecture et aux lecteurs

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

101 façons de lire tout le temps, écrit par Timothée de Fombelle et illustré par Benjamin Chaud, paru en novembre 2022 chez Gallimard Jeunesse

Le résumé

« La poule mouillée, Le tournesol, La contorsionniste, Le somnambule, L’absente…
Ce catalogue unique en son genre recense 101 façons de lire tout le temps parmi les 36 000 couramment observées dans la nature. Chaque façon de lire tout le temps a été collectée et nommée par l’explorateur Fombelle, puis représentée avec la plus grande précision par le professeur Chaud. Pour les savants et les curieux. »

Mon avis

Avant d’offrir cet album pour Noël (pas à vous les parents, ni à vous les frères et sœurs, je sais que vous espionnez et que vous êtes curieux, je ne suis pas bête au point d’écrire ici ce que je compte vous offrir), je me devais de le lire ! Quand Timothée de Fombelle l’a présenté en juin dans les locaux de Gallimard, j’ai tout de suite accroché !

Ce livre est LE livre à offrir aux fans de lecture ! C’est une ode à la culture et aux contrées lointaines où elle emmène ses lecteurs.

À l’intérieur de cet ouvrage, on retrouve la patte de Benjamin Chaud, de l’expression du visage des personnages aux petits détails faisant partie du décor. La palette de couleurs rend le livre riche, malgré le peu de texte qui s’y trouve.

Chaque page reprend une manière de lire, grâce à une illustration et son titre, souvent assez drôle et imagé, merci Timothée de Fombelle pour les métaphores et la poésie.

Qui n’a jamais lu enroulé dans sa couette ? Qui ne s’est jamais endormi en plein milieu d’un chapitre pour se réveiller deux heures plus tard en ne se souvenant de rien ? Vous vous retrouverez forcément dans une bonne majorité des situations !

Il est à noter que certaines postures ne peuvent être reproduites par des adultes que sous la surveillance des enfants.

Avec ce livre, vous réaliserez que la lecture a une grande place dans votre vie, et qu’elle fait de vous une personne inventive et prête à tout pour lire « juste une dernière page » ! C’est une très bonne chose !

Maintenant, vous saurez d’où vient la magie des sorcières !

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Il était une fois la magie des sorcières, écrit et illustré par Beatrice Blue et paru le 28 octobre 2022 aux éditions Little Urban

Le résumé

« Sais-tu comment les sorcières obtiennent leurs pouvoirs ? Suis Lily et Moira dans leur village enchanté et découvre ce fabuleux secret. Un indice : croire en soi est la plus grande des magies. »

Mon avis

Vous connaissez mon amour pour Beatrice Blue ? J’adore son travail, et plus particulièrement la collection Il était une fois, un condensé de douceur et de belles valeurs, donc chaque nouvel album me fait voyager. Ils sont tour à tour mes préférés de la collection, mais c’est impossible de faire un choix.

Avec ce nouvel album sur la magie des sorcières, c’était évident que j’allais replonger dans une de mes passions d’enfance : la magie, les formules, les tenues incroyables aux couleurs éclatantes, les paillettes… Bien sûr que c’est devenu mon préféré de la collection !

On y suit deux meilleures amies : Lili et Moïra. La première est très douée pour la magie, ses potions fonctionnent toujours à merveille, alors que tout ce que fabrique Moïra semble voué à l’échec, et tout ce qu’elle touche se casse. Lorsqu’elles reçoivent leur talisman, censé leur permettre d’avoir davantage de pouvoirs, Lili s’approprie très bien le sien, une petite pierre étincelante comme le soleil, alors que sa meilleure amie reçoit un balai, qui n’a pas l’air de servir à grand-chose…

Encore une fois, l’autrice nous offre une histoire débordante de belles valeurs : l’amitié, le partage, la confiance en soi… Moïra évolue beaucoup tout au long de l’histoire, et lorsqu’elle songe à baisser les bras face aux obstacles, elle sait qu’elle peut compter sur sa meilleure amie pour lui remonter le moral et lui rappeler ce qui est important.

Nul besoin d’être parfaite, il me suffit d’être moi-même.

Un album parfait pour la saison : entre l’automne qui donne envie de rester bien au chaud avec un livre et Halloween qui arrive à grands pas, cette histoire tombe à pic !

Un grand merci à Little Urban pour cet envoi qui a refait mon année entière 🙂

Tous en cuisine !

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Les restaurants imaginaires, écrit par Loïc Clément et illustré par Anne Montel, paru le 14 octobre aux éditions Little Urban

Le résumé

« Objectif gâteau-lune pour astronautes, croque-monsieur pour ogres, bananes flambées pour pompiers… Au fil des illustrations et des recettes, chaque restaurant a son univers extraordinaire. Aux fourneaux et aux pinceaux, une famille s’active pour dévoiler ses secrets de cuisine… »

Mon avis

Une chronique sur un livre de recettes ? Absolument.

Ce livre n’est pas qu’un simple livre de recettes. C’est la porte d’entrée vers une multitude d’univers, issus de l’imagination débordante de l’auteur et de l’illustratrice.

Chaque recette est mise en lien avec un restaurant : les sablés au parmesan sont servis dans un restaurant pour souris (bonjour à celles de l’immeuble, vous allez bien ?), le pain perdu salé dans un dans un restaurant pour détectives et la soupe à la tomate dans un restaurant pour vampires. Attention, bien entendu, à la servir sans ail et sans eau bénite !

Vous l’avez compris, tout est dans la subtilité et dans les jeux de mots dans ce livre de recettes incroyable pensé pour la cuisine en famille. La plupart semble assez simple, et ne nécessite pas d’ingrédients trop farfelus. Pour d’autres, j’ai découvert des noms d’aliments dont je n’avais jamais entendu parler !

Je trouve cet ouvrage très complet, c’est un très beau cadeau à offrir ou à s’offrir pour passer un bon moment en famille (ou tout.e seul.e, au moins ça fait plus de nourriture pour vous !). Les illustrations valent clairement le détour, mais je suis un peu une vendue parce que j’aimais déjà beaucoup le travail d’Anne Montel !

Merci à Little Urban pour leur confiance sans faille ! 🙂

Allons adopter un nuage !

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Le nuage de Louise, écrit et illustré par les Fan Brothers et paru le 7 octobre 2022 aux éditions Little Urban

Le résumé

« Ce samedi-là, au parc, Louise courut droit vers le marchand de nuages. Elle voulait un nuage ordinaire qu’elle s’empressa de ramener à la maison et d’appeler Milo. Chaque jour, elle prenait soin de lui. Mais Milo grossissait, grossissait… »

Mon avis

Les Fan Brothers, ce sont les deux frères qui ont fait la petite merveille qu’est Tombée du ciel. Vous vous souvenez, cette histoire avec une bille arrivée de nulle part et qui chamboule le quotidien d’un groupe d’insectes ? Si vous ne vous en rappelez pas, je vous laisse aller lire la chronique !

Une nuit, Louise entendit un grondement sourd au-dessus de sa tête.
Elle comprit tout de suite.

Cet album est beaucoup plus profond que le précédent, selon moi. Son sens est plus implicite et les valeurs mises en avant vont plus loin que l’idée du partage et de l’égoïsme : on y parle avant tout de liberté.

Ainsi, Louise prend conscience, malgré son amitié naissante avec Milo, que quelque chose ne va pas, qu’il est peut-être malheureux. Elle fait alors un choix plein d’abnégation en pensant avant tout au bien-être de son nouvel ami.

Le personnage principal de ce récit est calme et attachant. Louise est une petite fille silencieuse, elle paraît timide, voire renfermée sur elle-même. C’est pour cela qu’on prend plaisir à la voir s’ouvrir au monde grâce à son nuage, la voir s’émerveiller et se promener, s’en occuper avec attention…

C’est donc un album doux, poétique, que je vous conseille. Il vous emmènera dans une vieille ville, fera s’attarder vos yeux sur les détails colorés au milieu du décor en teintes de gris, et vous fera rêver !

Merci à la maison d’édition pour sa confiance renouvelée ! 🙂

C’est bientôt la rentrée !

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Hibou-chou, écrit par Sandra Le Guen et illustré par Maurèen Poignonec et paru le 26 août 2022 aux éditions Little Urban

Le résumé

« C’est la rentrée. Allure pimpante et plumage rutilant, Hibou-chou se dirige joyeusement vers les enfants. Il est impatient de les rencontrer. Quand la cloche sonne, Hibou-chou et Chouette-maîtresse tapent dans leurs ailes : une nouvelle année va commencer ! »

Mon avis

Un troisième album dans la collection du binôme que j’aime tant, il allait forcément me plaire !

Après avoir suivi les aventures des enfants en Taxi-Baleine et en Tortue-Express, on les retrouve en compagnie de Hibou-Chou, dont la mission est de leur apprendre des choses pas toujours drôles mais généralement utiles : la lecture, l’écriture, le calcul…

Hibou-Chou est très bienveillant, et cela permet de dédramatiser la rentrée. La salle de classe est accueillante et cocooning au possible, notre personnage éponyme prend en compte les idées et les besoins de chacun des enfants de la classe, tous ont l’air de s’amuser et de se faire des amis… Comment aller à l’école en traînant les pieds après cette lecture ?

Les illustrations sont adorables et contribuent à la douceur de l’album, un vrai plaisir pour les yeux mais aussi pour réchauffer les petits cœurs ! On retrouve dans le décor quelques clins d’œil aux albums précédents, faites donc attention aux détails !

Et comme d’habitude dans cette collection, la dernière page révèle le vrai visage des personnages qui se cachaient derrière les métaphores, dans ce cas précis Hibou-chou et Chouette-maîtresse.

Merci à Little Urban pour cette confiance sans faille depuis presque deux ans ! 🙂

Un album qui vous donnera envie de faire une balade en mer, et bien plus…

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Le secret du rocher noir, écrit et illustré par Joe Todd-Stanton et paru en 2018 chez Kaléidoscope

Le résumé

« Erine est fascinée par la légende du Rocher Noir, un bloc énorme et pointu, accusé par les pêcheurs de détruire tous les bateaux qui s’en approchent ! Mais les histoires qu’on raconte sont-elles vraies ? Pour le découvrir, Erine monte un jour en cachette sur le bateau de sa maman… »

Mon avis

Un album coup de cœur réalisé par l’illustrateur de la bande dessinée Ours, que j’avais dévorée et adorée il y a quelques mois !

L’histoire regorge de mystère, et vous n’avez qu’une envie : que la jeune et courageuse Erine embarque sur le bateau de sa mère pour aller rétablir la vérité !

Erine nagea de toutes ses forces pour remonter à la surface, mais plus elle luttait, plus elle coulait, jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Alors un grondement sourd et menaçant retentit autour d’elle…

À travers cet album, l’auteur et illustrateur cherche à montrer qu’il faut aller au-delà des idées reçues. C’est en s’arrêtant aux préjugés, aux on-dit, qu’on passe à côté de l’aventure, mais surtout à côté des belles rencontres.

Ainsi, bien plus qu’une histoire banale autour d’une aventure en mer, c’est un album autour d’une petite fille pleine de courage, qui va plus loin que ce qu’on a pu lui dire depuis qu’elle est petite. C’est également une ode à la protection de l’environnement et à la préservation de la faune et la flore, que l’on ne voit pas mais qui existe quand même et qui risque de disparaître si l’on ne change pas de mode de vie.

Pour l’instant superficiel, vous vous doutez que je vais porter aux nues les illustrations de ce récit. J’aime énormément le travail de Joe Todd-Stanton, qui peut paraître simple au premier coup d’œil mais qui regorge de détails cachés. Ses couleurs sont toujours vibrantes, et il a un don pour rendre vivantes les pages de ses livres.

Un album pour parler de la dépression aux enfants

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Maman est une fée, écrit par Nikola Huppertz et illustré par Tobias Krejtschi, paru en mars 2022 aux éditions des 400 coups

Le résumé

« Fibie, ta mère est folle! »

Au début, Fibie ne croyait pas ce que les autres disaient de sa mère. Mais avec le temps, les comportements de cette dernière deviennent de plus en plus bizarres. Quand sa mère refuse de sortir de sa chambre, la colère de Fibie éclate. Alors son père lui confie un secret : sa mère n’est pas folle, c’est plutôt une fée qui vit parmi les humains. Une telle chose est-elle possible ?

À travers un récit truffé de références artistiques et littéraires, Nikola Huppertz et Tobias Krejtschi abordent le thème de la dépression d’une mère de famille. La métaphore de la fée qui est au cœur du récit sert à marquer la différence de cette mère atteinte de maladie mentale. Elle sert également, et surtout, à montrer que la beauté et la tendresse existent malgré tout, envers et contre tout.

Mon avis

Un album bienveillant sur la dépression comme il en existe peu ! Fibie ne comprend pas sa mère, elle ne sait pas comment se comporter avec elle, si elle doit écouter ce que les autres enfants disent ou les explications de son père.

La mère de Fibie n’est pas adaptée au monde des humains, car c’est une fée. Elle ne trouve plus goût aux choses qu’elle aimait faire avant, et se renferme sur elle-même. Elle doit alors partir pour retrouver ses pouvoirs de fée : sa capacité à faire briller les étoiles et les yeux de sa fille lorsqu’elles partagent des moments ensemble.

– Est-ce que c’est un de ces moments ?

Papa m’a regardée longuement, les larmes aux yeux.

– Oui, je pense que c’est un de ces moments.

Les illustrations sont très belles, et si on fait attention aux détails on peut repérer pas mal de références culturelles : des tableaux, des personnages de la pop culture. On trouve également beaucoup d’objets liés à la culture : des instruments, des livres éparpillés partout… Ces éléments sont très bien pensés, et certains reflètent les émotions de la mère de Fibie, comme les fleurs fanées ou absentes à certains moments de l’histoire, lorsqu’elle ne va pas bien.

L’album est incroyable car il ne dépeint pas la dépression de manière négative, et ne fait pas retenir aux enfants que c’est « une maladie qui rend triste ou bizarre ». Au contraire, il leur fait comprendre que les personnes atteintes de dépression ne fonctionnent pas de la même façon qu’eux, car elles habitent différemment le monde qui les entoure. Cette différence est rendue belle et poétique.

Merci à la maison d’édition de m’avoir accordé sa confiance, et de m’avoir permis d’ajouter cet album très bienveillant à mon corpus de mémoire ! 🙂

Venez rencontrer Nour et apprendre à célébrer vos différences

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Le petit monde de Nour, écrit par Jérôme Ruillier et illustré par Isabelle Carrier et paru le 13 mai 2022 chez Saltimbanque

Le résumé

« Comme presque tous les enfants, Nour va à l’école. Elle aime sauter dans des flaques, danse sans cesse et rit même pour rien. Les autres disent de Nour qu’elle est un peu bizarre. À force de les écouter, elle sent naître au fond d’elle une petite tristesse… qui grossit, grossit tellement que Nour disparaît derrière pour se protéger.« 

Mon avis

Cet album réussit à en dire beaucoup avec très peu de texte et des illustrations minimalistes.

On rencontre Nour, une petite fille joyeuse, qui aime les petits plaisirs de la vie (sauter dans les flaques d’eau, quel plaisir), comme de nombreux enfants. Cependant, elle subit les moqueries car elle se comporte différemment des autres : elle est plus énergique, fait plus de bruit, et agit comme elle l’entend. Elle se referme sur elle-même car elle se sent seule et incomprise, et son entourage ne sait pas comment la faire s’ouvrir de nouveau.

Parfois, les enfants rient. Les adultes se fâchent.

Nour ressemble à beaucoup d’enfants qui vivent dans leur monde, et dont l’attitude déplait souvent aux adultes, qui aimeraient qu’ils soient plus « sages », plus « disciplinés ». Elle m’a rappelé certains enfants à l’école maternelle et primaire, qui étaient pris pour cible parce qu’ils étaient « différents », ou du moins ne se comportaient pas exactement comme la majorité des élèves. À l’époque, je ne comprenais pas ces enfants, et comme tout le monde les trouvait bizarres, je les trouvais bizarres aussi, sans chercher plus loin et sans essayer de me mettre à leur place ou de sortir du chemin tracé par les autres élèves.

Ce récit peut résonner en pas mal de lecteurs et de lectrices adultes, mais il peut surtout leur permettre d’expliquer aux plus jeunes qu’être différent n’est pas quelque chose de mal, loin de là.

Il faut encourager la différence, dans un monde où tout tend à être normalisé.

Les illustrations sont dans les tons roses et gris, et les émotions de Nour impactent les couleurs, tout en poésie et en délicatesse. Le récit est très minoritaire, car les illustrations parlent parfois plus que les mots.

En bref, c’est un album que je vous encourage à découvrir et à partager, pour mettre en avant la différence de manière bienveillante.

Merci aux éditions Saltimbanque pour leur confiance renouvelée ! 🙂