Publié dans Mes lectures, Romans

Un petit voyage à Paris dans les années 20

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Elisabeth sous les toits, roman jeunesse de Vincent Cuvellier et Guillaume Bianco paru en mars 2023 aux éditions Little Urban

Le résumé

« Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne, débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon. C’est au dernier étage d’une minuscule chambre de bonne qu’elle trouve refuge. Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l’immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n’est pas une froussarde. »

Mon avis

Au début du récit, j’ai eu un peu de mal à accrocher, car l’histoire commence sans introduction, et il a fallu quelques chapitres pour que je rentre totalement dans ma lecture. J’ai alors suivi la quête d’Elisabeth avce beaucoup d’attention.

La grande force de ce livre, c’est sa forme : il s’agit d’un beau roman relié, avec une très belle couverture et des chapitres ponctués d’illustrations de Guillaume Bianco, un illustrateur dont j’apprécie énormément le style. Les dessins sont simples, les représentations des personnages collent très bien à l’image que s’en font les lecteurs, et apportent une véritable plus-value à l’histoire.

Le style de l’auteur, Vincent Cuvellier, m’a bloquée par moments, car il alterne entre du vocabulaire familier et du vocabulaire soutenu. Je pense que certaines tournures de phrases peuvent être complexes à comprendre pour des lecteurs de 9 ans, et l’alternance de registres risque de les empêcher d’entrer complètement dans leur lecture.

Ce roman est un bon compromis entre beau livre et roman jeunesse. Il plaira à tous les jeunes curieux qui aiment les belles choses, qui ont soif d’aventure, et qui n’ont pas peur des petites créatures qui rôdent dans l’immeuble d’Elisabeth !

Merci à la maison d’édition pour cette belle découverte !

Publié dans Mes lectures, Romans

Une famille, de l’argent et un mystère

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

The Cousins, écrit par Karen M. McManus et paru en 2020 pour la VO. Paru sous le titre Liens de sang en 2022 chez Nathan

Le résumé de la version française

« Milly, Aubrey et Jonah sont cousins, mais ne se connaissaient pas jusqu’à recevoir une mystérieuse invitation. Pour la première fois, leur grand-mère, richissime, leur propose de passer l’été sur une île dont elle est propriétaire. Ils n’ont qu’une chose en tête : percer à jour les secrets de famille qui ont poussé la vieille femme à déshériter leurs parents.
Mais les cousins ne s’attendaient pas à découvrir des meurtres non élucidés… qui menacent de nouveau l’île. »

Mon avis

Un roman de l’autrice à ajouter à ma liste de livres lus ! Cette dame, c’est celle qui m’a donné envie d’ouvrir un blog il y a plusieurs années (ça ne me rajeunit pas) parce que je voulais pouvoir extérioriser mes questions après avoir terminé Qui ment ?

Dans ce thriller, on suit une famille rongée par les secrets. On apprend à connaître les personnages petit à petit, ils sont assez bien écrits et profonds, ce qui n’est pas étonnant quand on connaît Karen McManus.

J’ai imaginé beaucoup de dénouements différents, et aucun n’était le bon : c’est agréable d’être surprise par la fin d’un thriller, car la deviner est assez frustrant.

La famille d’abord, toujours.

La tension monte au fil des chapitres, et le récit est écrit du point de vue des trois personnages principaux : Milly, Aubrey et Jonah. Cela permet de mettre en avant plusieurs caractères. Quelques chapitres se situent dans le passé, à l’époque où les parents des trois adolescents avaient leur âge.

Vous avez froid et vous voulez lire un roman prenant ? Prenez le bateau pour rejoindre l’île de la mystérieuse mamie riche et essayez de percer le mystère du drame familial !

Publié dans Mes lectures, Romans

Un thriller haletant qui nous plonge dans la Corée du XVe siècle

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

La forêt des disparues, écrit par June Hur et paru en octobre 2022 aux éditions Bayard Jeunesse

Le résumé

« Corée, XVe siècle.
Sans nouvelles de son père, parti enquêter un an plus tôt à Jeju, Hwani décide de se lancer à sa recherche. Mais sur l’île de son enfance, c’est le cadavre d’une fille qu’elle découvre. Plus troublant encore, cette mort serait liée à la disparition de treize autres jeunes femmes…
Hwani en est certaine : si elle veut retrouver son père, elle doit résoudre cette énigme. Pour cela, elle n’a d’autre choix que de s’allier à sa petite sœur, perdue de vue voilà des années et réticente à l’aider. Ensemble, elles vont devoir faire face à des souvenirs depuis longtemps enfouis…
Et si la clé de tous ces secrets se trouvait dans la mystérieuse forêt qui hante leur passé ? »

Mon avis

J’ai beaucoup aimé suivre l’enquête du personnage principal, une femme déterminée, en quête de réponses sur la disparition de son père et sur une affaire à laquelle elle est liée.

Durant les premiers chapitres, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, car les romans historiques ne sont pas du tout quelque chose que j’apprécie. Cependant, la situation initiale du personnage principal m’a semblée intéressante et j’étais curieuse de voir comment elle allait évoluer.

Au-delà d’une enquête policière et de la recherche de son père disparu, Hwani est en pleine quête identitaire. Ayant toujours vécu pour que son père, inspecteur de police, soit fière d’elle, elle se retrouve démunie lorsqu’elle doit agir par et pour elle-même.

J’ai beaucoup aimé suivre la relation entre les deux sœurs, qui doivent réapprendre à se connaître après avoir été séparées pendant cinq ans. Elles suivent les indices ensemble, malgré leurs divergences d’opinions, et savent qu’elles doivent travailler main dans la main pour savoir ce qui est arrivé à leur père.

Ce roman est donc un mystère familial passionnant à suivre, basé sur des faits ayant réellement eu lieu. Il est très bien écrit et on ne voit pas défiler les pages.

Merci à la maiso d’édition pour sa confiance renouvelée ! 🙂

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Une famille où l’échange d’enfants est légal (une chronique, six bouquins)

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Blackwater, série en six tomes écrite par Michael McDowell et parue en 2022 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture

Le résumé du premier tome

« Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater. Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever…
mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey. »

Mon avis

L’auteur sait passionner avec du vide. Il est capable de vous tenir en haleine en vous racontant l’après-midi d’un vieux qui attend sous son porche. Et attend. Et attend encore… Il rend le rien prenant, c’est ce qui fait que la série est si addictive.

La plume de Michael McDowell est fluide, l’auteur sait manier les descriptions et en mettre la quantité parfaite dans son récit. On a l’impression de connaître la ville et chacune des maisons comme notre poche, et de pouvoir nous balader dans l’univers de l’histoire.

La série est plus profonde qu’elle n’y paraît, et met en avant des sujets de société de l’époque (du début des années 1920 aux années 1970).

Certains événements ne sont pas, à mon sens, très crédibles : tout le monde est curieux, voit des choses louches, mais se dit qu’il vaut mieux oublier et ne pas en parler. Au final, si ces personnages avaient discuté avec leur entourage, tout aurait été éclairci en un tome !

À l’aube du dimanche de Pâques 1919, le ciel au-dessus de Perdido avait beau être dégagé et rose pâle, il ne se reflétait pas dans les eaux bourbeuses qui noyaient la ville depuis une semaine.

Concernant la fin de la série, bien qu’elle m’ait frustrée par le manque d’explications sur les phénomènes fantastiques, je comprends qu’elle ait été écrite de cette manière. En effet, il n’a jamais été question de faire tourner l’intégralité du récit autour des phénomènes bizarres et des créatures palmées, donc le dernier chapitre correspond bien au reste du livre.

L’auteur faisant dans le secret et les révélations discrètes durant six tomes, il n’allait pas faire une postface avec une liste à points pour répondre à toutes les questions des lecteurs et lectrices !

Publié dans Mes coups de cœur, Mes lectures, Romans

Beaucoup de justesse et énormément de poésie

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Riposte, écrit par Louisa Reid et traduit par Clémentine Beauvais, paru en septembre 2022 aux éditions Bayard dans la collection Page Turners

Le résumé

« Harcelée au lycée à cause de son poids, Lily sombre chaque jour davantage. Lorsque son père l’inscrit à un cours de boxe, elle pense juste apprendre à rendre les coups. Mais c’est pour elle le début d’une éblouissante reconquête.
je vais être une fille
qui se relève
de la boue
des égouts
du silence
du trou qui m’attendait.

je suis une fille
qui maîtrise sa destinée. »

Mon avis

Cette lecture m’a donné l’impression d’être sur le ring avec le personnage principal de la première page à la dernière !

Un roman fort, révoltant, dur à lire par moments, mais nécessaire. On y parle de grossophobie, de harcèlement, de violences, de la difficulté des rapports parents-enfants, du manque de confiance en soi…

On se prend d’affection pour Lily, on a l’estomac noué quand elle subit des violences, on bout de rage, on meurt d’envie qu’elle riposte.

J’ai trouvé que la grossophobie était très bien traitée dans ce roman, car il n’est pas question ici que l’héroïne se mette au sport pour perdre du poids ou qu’elle impose un mode de vie dangereux à son corps. Au contraire, la boxe l’aide à se l’approprier, à oser le regarder, à se placer au centre de sa propre vie.

ma mère voudrait savoir
ce qui ne va pas
– esquisse un geste pour essuyer mes larmes
j’esquive sa main.
il n’y a pas de mots pour dire ce que j’ai entendu,
ressenti, vu.

Le point de vue de Lily n’est pas le seul mis en avant dans le récit : on suit aussi celui de sa maman, qui a perdu son travail à cause de son poids, et que Lily a du mal à ne pas mépriser par moments. Leur relation est tendue, alors qu’elles souhaitent toutes les deux le meilleur pour l’autre, et son évolution est touchante à observer.

Dernier point, et pas des moindres, parlons de la forme. Les vers libres donnent du rythme au récit et sont la manière la plus adaptée de parler de coups, de violence, de combat contre les autres et contre soi-même. Clémentine Beauvais rend la version française impactante et addictive, mais ses talents de traductrice ne sont plus à prouver après mes coups de cœur pour les romans de Sarah Crossan !

Merci à Bayard pour cette belle lecture ! 🙂

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Marcher pour se remettre en question

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Marche ta peine, écrit par Maryvonne Rippert et paru en août 2022 aux éditions Milan, dans la collection Page Turners

Le résumé

« Ulis est beau, charmeur, charmant. Il plaît aux filles et est très populaire au collège. Enfin… il était. Car, depuis ce qui est arrivé à Noah, tout le monde le déteste. »

Mon avis

J’ai enlevé une bonne partie du résumé trouvé sur le site de l’éditeur pour éviter de vous spoiler le cœur du livre. Tout ce que vous devez savoir en l’ouvrant, c’est que le personnage principal participe à un programme de réhabilitation, qui lui évite de terminer en centre pour mineurs. Ce programme consiste en deux mois de marche à travers la France, en binôme avec un adulte : André. Ce dernier est très secret, tout comme Ulis. Le but de la manœuvre est de permettre aux jeunes auteurs de crimes en tous genres de réfléchir à leurs actes, et de se remettre en question.

Le chemin le plus court, garçon, c’est de marcher droit. Tu ne l’as pas fait ? Eh bien, nous prenons les chemins de traverse. Point.

On apprend ce qu’a fait Ulis au fil des pages. Dès le début du récit, quelques bribes de son passé et de ses actions nous sont données. Elles nous permettent d’imaginer brièvement ce qui a pu l’amener dans le programme Marche ta peine, mais la réalité, qui nous est racontée vers le milieu du roman, est bien pire.

Le roman ne tourne pas qu’autour d’Ulis : il est écrit à la troisième personne (et très bien écrit, la plume de l’autrice est vraiment agréable), et le périple d’Ulis et André est entrecoupé de lettres que le jeune homme doit écrire à la juge pour raconter son épopée et l’avancée de sa réflexion.

Ainsi, on découvre d’autres personnages ayant vécu des expériences traumatisantes. Harcèlement, viol, agressions homophobes, violences familiales, inceste… Ils sont passés par énormément d’épreuves, toutes racontées avec énormément de justesse.

En bref, c’est un roman prenant, émouvant et qu’on dévore. Le récit et son dénouement ne donnent pas aux agresseurs le beau rôle, puisqu’ils n’est pas ici question de pardonner et d’oublier ce qu’ils ont fait, mais bien qu’ils se comprennent eux-mêmes et qu’ils fassent mieux à l’avenir.

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Pile ce qu’il vous faut pour rire et passer un bon moment

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

En mode voilà quoi, écrit par Camille Fievez et paru en juin 2022 aux éditions Slalom

Le résumé

« Louise, 17 ans, est passionnée de cinéma et passe son temps à se faire des films pour fuir son quotidien. Il ne lui manquerait pas grand-chose pour pimenter sa vie : un copain pour vivre sa première fois par exemple, comme l’a fait Jessica, aka crétacé tertiaire (à cause de ses strates de fond de teint). C’est là qu’elle a l’idée du siècle : organiser une véritable chasse au trésor pour déclarer sa flamme à Mehdi, le nouveau BG de sa classe.
Sauf que les choses tournent mal et que ce n’est pas lui qui vient au rendez-vous… Entre ses plans drague intersidéraux, l’embrouille avec sa meilleure amie et ses parents hors d’âge, Louise va devoir faire preuve d’imagination pour se sortir de ce scénario catastrophe… »

Mon avis

Un roman rempli de réflexions philosophiques, comme vous pouvez le voir à l’extrait !

Si vous cherchez un roman court, drôle et sans prise de tête, c’est pile ce qu’il vous faut. Je l’ai lu au meilleur moment possible : en été et pendant les congés, le moment où on veut surtout lire des bouquins légers et qui nous font rire.

Je connaissais l’autrice grâce à Thomas (qui est d’ailleurs la personne qui m’a offert le roman, merci bien monsieur), qui m’a fait découvrir la chaîne Glamouze. On y suit deux jeunes femmes, Camille et Allison, qui parodient les youtubeuses beauté à la perfection. C’est donc tout naturellement que je savais que le roman écrit par l’une d’elle me ferait rire à chaque page.

On a pris deux Bacon Groovy, la nourriture des dieux. Lucie a encore laissé toutes les croûtes sur le côté de son assiette. Les gens qui ne mangent pas la croûte aiment-ils vraiment la pizza ?

Quand on connaît Camille, on sait qu’on ne sera pas face à quelque chose de sérieux, mais plutôt qu’on va se retrouver confronté à énormément de second degré et de clichés tournés en ridicule. Cependant, on retrouve dans le récit certains thèmes abordés de manière un peu plus profonde, comme le premier amour et la première fois, les disputes et leurs conséquences sur la santé mentale, mais aussi le harcèlement.

Louise, le personnage principal, est hilarante et on s’identifie rapidement à elle (on a tous et toutes été des ados un peu gênants, admettons-le). Le format journal intime est très plaisant et rend le récit rythmé : impossible de s’ennuyer.

Publié dans Mes lectures, Romans

Leur vie bascule après un crash d’avion (bonnes vacances à vous, prenez peut-être le train)

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

De l’autre côté de l’eau, écrit par Elizabeth Acevedo et paru le 11 août 2022 aux éditions Nathan

Le résumé

« Un océan les sépare. Un secret les relie.
Camino vit en République dominicaine, Yahaira à New York. Elles n’ont jamais entendu parler l’une de l’autre. Quand un avion reliant New York à la République dominicaine s’abîme en mer, leurs mondes entrent en collision. Mais en endeuillant leurs familles, le crash expose au grand jour un terrible secret.
Alors que leurs vies volent en éclats, Camino et Yahaira découvrent l’existence l’une de l’autre. Et si elles avaient bien plus que ce drame en commun ? Un roman plein d’espoir qui aborde famille et deuil avec justesse. »

Mon avis

Ce roman m’a tout de suite donné envie, car il est écrit en vers libres.

Si vous me connaissez depuis un moment, vous connaissez mon amour des romans en vers libres, et plus particulièrement des romans de Sarah Crossan. Ces derniers sont également traduits par Clémentine Beauvais : je savais que l’écriture et le style du roman dont je vous parle aujourd’hui allaient me plaire.

J’ai fait une bonne pioche, puisque l’histoire est rythmée, que les mots utilisés sont justes et rendent la vie de ces deux sœurs assez poignante par moments.

Dans chaque chapitre, on suit le point de vue de l’une des deux. On se retrouve ainsi soit en République Dominicaine, soit aux États-Unis, et on voyage entre deux pays ayant des coutumes quelque peu différentes.

Chaque sœur est singulière, a son propre caractère et un entourage qu’on prend plaisir à découvrir et à retrouver après l’avoir perdu de vue pendant un chapitre. Yahaira et Camino sont deux femmes fortes, qui font face à une nouvelle épreuve dans leur vie alors qu’elles ne sont encore que des adolescentes.

Alors il a fait de sa vie un théâtre
& s’est perdu dans tous les rôles qu’il avait à jouer.

L’autrice réussit à aborder des sujets comme les agressions sexuelles, la pauvreté, l’orientation sexuelle, la place de la religion dans certaines cultures et bien sûr le deuil, sans rendre son récit lourd ou pénible à lire.

C’est donc un roman que je vous invite à lire, afin de vous dépayser, de voyager et d’aller à la rencontre de ces deux femmes inspirantes.

Publié dans Mes coups de cœur, Mes lectures, Romans

Vous aviez un journal intime quand vous étiez plus jeune ?

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

La vie extêmement embarassante de Lottie Brooks, écrit par Katie Kirby et paru le 11 août 2022 aux éditions Gallimard Jeunesse

Le résumé

« Lottie entre au collège et sa vie est officiellement finie. Ses vacances étaient d’un ennui mortel, sa meilleure amie a déménagé en Australie sur une plage avec des surfers et Lottie n’a même pas de soutien-gorge. La solution : écrire son journal intime. À lui, elle pourra tout dire : son absence de hobby (YouTube, ça compte ? ), sa passion pour les Kit Kat, sa housse de couette licornes et sa collection de Sylvanians…
Et confier son rêve secret de devenir une fille cool au balayage miel doré qui boit du café. Mais surtout, grâce à lui, elle pourra survivre aux périls de la pré-adolescence. »

Mon avis

Un roman jeunesse frais, parfait pour l’été, qui vous rappellera Le journal d’un dégonflé de Jeff Kinney.

On y suit Lottie, qui vient de rentrer en Sixième et qui se retrouve seule dans son nouveau collège, car sa meilleure amie a déménagé. Mais hors de question de se laisser abattre : elle veut devenir populaire et compte bien garder une trace de son parcours !

Lottie est drôle et attachante, et c’est un personnage auquel il est facile de s’identifier lorsqu’on est ado. En effet, elle se pose de nombreuses questions sur la vie, sur l’amitié, l’amour, la popularité, les rumeurs, les réseaux sociaux, les relations à distance… Que beaucoup d’ados se sont posées à un moment de leur vie.

Le roman est beau, tendre, et les illustrations tout au long de l’histoire le rendent authentique. Lottie veut devenir illustratrice de BD, mais elle trouve que dessiner des corps lui fait perdre du temps, alors elle s’en tient au traditionnel bonhomme bâton !

Pendant ma lecture, je me suis revue au même âge (il y a tant d’années, que le temps passe vite) et j’ai pensé à de nombreuses reprises que j’aurais pu écrire ce que Lottie a écrit dans mon propre journal intime.

Dans tous les cas, c’est un livre que j’aurais adoré découvrir à cette période de ma vie, mais qui m’a tout de même permis de passer un bon moment plus de dix ans plus tard !

Petite info chipée aux éditeurs de chez Gallimard : il y aura une suite, car la version originale sera traduite en français ! Elle devrait arriver d’ici plus ou moins un an, si ma mémoire est bonne (non, elle n’est pas bonne, je le sais).

Publié dans Mes lectures, Romans

Parfois, il faut savoir abandonner (j’ai des bonnes raisons je vous jure)

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de :

Le contrat Dorian Gray, écrit par Mélanie De Coster et paru en juin 2022 aux éditions Milan, dans la collection Page Turners

Le résumé

« Morane a 17 ans et elle vit dans un monde où, à 20 ans, on est incité à signer le contrat Dorian Gray et à ne plus vieillir jusqu’à ses 70 ans. Dans cette société totalitaire, on vit donc jeune jusqu’à 70 ans, pour ensuite vieillir d’un seul coup et mourir en quelques minutes, tous et toutes au même âge. La mort est ainsi devenue pour beaucoup insupportable, puisqu’elle vous fauche en pleine santé.
Morane habite seule avec son père, qui semble avoir presque le même âge qu’elle, mais ce n’est qu’une apparence physique, c’est en réalité un homme d’âge mûr, sensé et expérimenté, qui se comporte en père et la protège d’un lourd secret. Pour échapper à leurs ennemis, ils vivent dans une maison isolée, au bord de la mer.
Un soir, Eymris, une jeune fille mystérieuse, sortie de nulle part, se tient devant leur porte, trempée, épuisée… Le père se méfie tout de suite. Morane cède à la tentation d’avoir enfin une amie. »

Mon avis

Vous aussi, le résumé vous donne terriblement envie de lire le roman ? C’était mon cas aussi quand l’équipe de Milan nous l’a présenté en avant-première : tous les partenaires de la maison d’édition étaient surexcités !

Quand je l’ai reçu et que j’ai lu les premiers chapitres, sans réussir à entrer dans le récit, je me suis dit que l’intérêt viendrait plus tard, et qu’il fallait que je m’accroche un peu.

Finalement, l’histoire est tombée comme un soufflé qui n’a jamais eu le temps de gonfler, et mon intérêt pour le soufflé cuit avec la porte du four ouverte n’a jamais vu le jour.

Les situations s’enchaînent, sans explications et sans vraiment de logique, comme si le but de l’autrice était de caser le plus d’action possible dans son roman afin d’éviter les temps morts. Mais cela n’a pas semblé fonctionner sur moi !

Tout tombe comme un cheveu sur la soupe : on connaît si peu les personnages que retenir le nom et la fonction de chacun m’a semblé mission impossible, d’autant plus qu’ils ne sont pas attachants pour un sou. On alterne entre des passages de bagarre avec des gens sortis d’on ne sait où avec des moments de « non mais je ne peux pas te parler de ma mère mystérieusement décédée tu comprends, c’est mon côté ado ouin ouin », et c’est lourd. Le tout est assez brouillon, voire incohérent par moments.

Puisqu’être honnête est quelque chose d’important : même en lisant une page sur deux c’était long, et j’ai abandonné après 150 pages. Je n’aime pas abandonner les services presse, mais dans ce cas précis je sentais que je perdais mon temps ainsi que le goût pour les romans en général. On n’est pas là pour se dégouter de la lecture, les gars !