Comment savoir où on va quand on ne sait pas d’où on vient ?

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour la chronique de :

Tout va bien, écrit par Nina LaCour et paru en novembre 2020 chez Hugo New Way

Le résumé

« Après la tragédie, Marine a tout quitté sans prévenir, pas même sa meilleure amie qu’elle aimait peut-être un peu trop. Jusqu’au jour où celle-ci vient lui rendre visite… Marine n’a plus reparlé à personne de son ancienne vie, du jour où elle est partie sans regarder derrière elle. Personne ne connaît la vérité sur les dernières semaines qu’elle a passées au lycée. Pas même sa meilleure amie, Mabel.
À des centaines de kilomètres de la côte Ouest californienne, dans son université new-yorkaise, la vie de Marine est une lutte de chaque instant pour oublier la tragédie qui lui a fait perdre son grand-père, sa seule famille. Des mois plus tard, enfermée seule dans sa résidence universitaire pour les vacances d’hiver, elle attend. Mabel vient lui rendre visite, et Marine sera bien obligée d’affronter les non-dits et le mur de solitude et de tristesse dans lequel elle a enfermé son cœur… »

Mon avis

C’est le deuxième livre que je lis de l’autrice, le premier étant Tiens bon, dont l’histoire n’était pas très joyeuse non plus (vous pouvez lire la chronique ici).

J’ai encore une fois été convaincue.

Je me suis rapidement laissée emporter par la plume de Nina LaCour, et j’ai trouvé l’histoire très prenante.

Dès le début du récit, on sait que quelque chose de grave est arrivé, et on veut savoir quoi. Les chapitres alternent entre le passé (avant que Marine parte à l’université) et le présent (pendant les vacances de Noël). On apprend donc des détails du passé du personnage principal petit à petit.

J’aime beaucoup les romans qui alternent entre deux périodes (à croire que j’adore ne rien comprendre en commençant un bouquin), et le fait que je m’attache à Marine en quelques pages m’a fait dévorer le livre.

Elle traverse pas mal de moments difficiles, entre le deuil, la solitude, l’isolement, l’amitié, l’amour et toutes les complications qui en découlent. Tous les sentiments qu’elle éprouve sont très bien décrits et la rendent encore plus humaine aux yeux des lecteurs et des lectrices.

Je me demande s’il existe un flux secret reliant les gens qui ont perdu quelque chose. Pas une chose habituelle, plutôt de celles qui vous détruisent la vie, anéantissent votre être, si bien que lorsqu’on se regarde ensuite dans la glace, ce n’est plus son visage qu’on aperçoit.

C’est donc un roman très prenant, émouvant, que je ne peux que vous conseiller de lire !