Publié dans Mes lectures, Romans

Ce roman a mis un petit moment avant de me captiver (et m’a beaucoup fait froncer les sourcils)

Bonjour !

Je vous retrouve aujourd’hui pour la chronique de :

Fais de beaux rêves…, écrit par Philip Le Roy et paru chez Rageot en septembre 2021

Le résumé

« Il a toujours eu des amis imaginaires, mais depuis la mort de ses parents il souffre de visions nocturnes. Et cela ne fait qu’empirer. Désormais les ombres lui parlent, déplacent des objets, semblent le menacer… Il sait qu’il ne peut pas s’en sortir seul. Mais à qui peut-il se fier ? À sa famille d’accueil, trop parfaite pour être honnête ? À son psy, qui l’entraîne dans d’éprouvantes séances d’hypnose ? À Aline, la fille la plus barrée du collège ? À son grand-père, qu’il n’a pas vu depuis des années ? Joachim doit choisir, et vite. »

Mon avis

Bilan plus que mitigé pour cet auteur qui sait pourtant me captiver à chaque fois…

Vous vous souvenez de 1, 2, 3, nous irons au bois et Dans la maison ? Moi oui (pas dans les détails, j’oublie ce que j’ai lu il y a plus de trois jours), et je me rappelle surtout que j’avais adoré la plume de l’auteur et sa manière de plonger les lecteurs et lectrices dans le récit. Ici, il m’a perdue en cours de route et a eu du mal à ne pas me faire abandonner…

Si le résumé est intrigant et nous vend un thriller alliant horreur, suspense et fantastique, l’histoire, elle, met des plombes à démarrer et à vous présenter les personnages mis en avant au dos du livre.

J’ai vraiment commencé à avoir de l’intérêt pour l’histoire vers la page 300. Oui, j’ai été très patiente sur ce coup, je m’étonne moi-même. Avant ça, je ne voyais pas où voulait nous emmener Philip, ni le but de l’histoire ou l’importance de certains personnages.

En parlant des personnages : je ne me suis pas attachée à eux. Joachim est un peu trop réac pour un gamin de 14 ans, et ça le fait passer pour un snob. Aline me paraissait assez bien travaillée au début, car elle a un vécu lourd et a traversé des épreuves traumatisantes qui sont importantes à mettre en avant dans la littérature jeunesse (les abus et la pédophilie, entre autres), mais l’épilogue a ruiné son personnage.

J’aurais pu avoir un avis mitigé qui tire un peu vers le positif, seulement, deux prises de position de l’auteur (ou du moins de deux de ses personnages) m’ont fait tiquer et je ne suis pas sûre de la place de ces propos dans un bouquin pour ados.

Joachim part à un moment donné dans un débat sur « faut-il séparer l’œuvre de l’artiste » et dit des choses vraiment limite (du genre « si on n’adhère pas au monde d’un artiste on s’y intéresse pas, parce qu’il peut faire absolument ce qu’il veut », euh non monsieur, on parle ici de comportements illégaux et dangereux par exemple le vi*l). Mention spéciale pour la définition des mouvements Me Too, Balance ton porc et Black Lives Matter, décrits comme « des mouvements opportunistes qui prônent la délation et t’imposent leurs idées avec hargne ». Non, monsieur, ils permettent de libérer la parole et de mettre en lumière les injustices placées sous silence par les grandes puissances ou les médias.
Aline, quant à elle, s’habille en se couvrant le plus possible car elle ne supporte pas que des hommes posent leurs yeux sur elle après les abus qu’elle a subis. Mais ce positionnement est détruit par l’épilogue, dans lequel elle arrive en minijupe au collège, Joachim voit sa culotte et ne se sent plus pisser, et elle déclare qu’elle ne veut plus se cacher (très bonne idée, puisqu’elle peut disposer de son corps comme elle l’entend et sa tenue ne justifie pas le comportement des agresseurs), mais aussi qu’elle est contre les femmes et filles qui cachent le leur, par exemple avec les hijabs. Qui sont un choix religieux, un choix personnel, et qu’elle devrait respecter au même titre qu’elle demande aux autres de respecter la manière dont elle s’habille, non ?

Le dernier point à mentionner est le placement du récit dans le monde actuel et dans l’actualité. C’est sympa d’avoir des références musicales, culturelles, mais parler toutes les deux lignes du covid et essayer d’insérer le plus de définitions possibles fait perdre le fil de l’histoire, je trouve.

Auteur :

Je m'appelle Tatiana, je suis passionnée par les BD, la littérature de jeunesse, et les chiens ! J'adore les chiens. Je suis (un peu) maladroite et j'ai un humour pas toujours drôle.

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